MON PROF EST UN TROLL
de Dennis Kelly
(traduit de l’anglais par Philippe Le Moine et Pauline Sales)
© L’Arche éditeur Théâtre
Théâtre d’objets / Tout public à partir de 7 ans
Jauge : 150 spectateurs / durée 50 min
Pour les représentations scolaires la jauge est de 200
Mise en scène : Nicolas Luboz et Charlotte Castellat
Interprétation : Nicolas Luboz et Sophie Huby
(ou Charlotte Castellat)
Conception technique : Christophe Barrière
Chargée de diffusion : Véronique Fourt
Assistant mise en scène : Manuel Diaz
Construction décors : Jean Castellat
Photos : Katty Castellat
Graphisme (affiche) : Studio-studio.org
Graphisme (dossier) : Sophie Doléans
Administration : Onie le Génie
Avec le soutien de : Région Occitanie, Occitanie en scène, Mairie de Toulouse, conseil départemental de la Haute-Garonne, conseil départemental de la Haute-Savoie, Festival Au bonheur des Mômes, Théâtre Jules Julien, centre culturel Alban Minville, centre culturel Ramonville, Espace Bonnefoy, centre culturel Bellegarde, centre d’animation de la Reynerie, centre d’animation Saint-Simon, conservatoire de la Ville de Tournefeuille, l’Usinotopie Fabricant d’ailleurs, Ferme de Grangeneuve.
• Spectacle programmé au festival Marionnettissimo 2017
• Spectacle programmé à la Maison du Théâtre pour enfants
éveil artistique – avenue Monclar (Avignon 2019)
• Lauréat du Prix du Jury au festival « Au Bonheur des Mômes »
2018 au Grand Bornand
• Spectacle sélectionné par la FOL 81, FOL 43, FOL 74
Mon Prof est un Troll, spectacle citoyen et farfelu, propose un plongeon comique et cruel dans l’univers d’un régime totalitaire. Dennis Kelly nous offre ici un texte à la fois drôle et lourd de sens. Il nous a séduit par sa fureur de dire, par son acharnement à dénoncer l’injustice tout en gardant le décalage nécessaire à sa bonne digestion.
Dans un décor décharné, nous avons fait le choix du théâtre d’objets pour ce qu’il a de brut, de spontané, laissant libre cours à notre imaginaire. C’est cette urgence de dire, de raconter nos peurs – nos rires aussi – qui nous a poussé à porter cette histoire sur la scène. Faire appel à des objets et des personnages loufoques nous a permis le décalage nécessaire au rire. Afin de ne pas dresser un tableau trop sombre.
Comme le suggère Dennis Kelly, garder en tête que c’est une blague, un jeu. Nos narrateur.trice.s ont quelque chose de cassé, comme si la vie leur était passée dessus, mais ils gardent l’œil brillant et plein de malices. Retrouver nos enfants intérieurs et jouer ! voilà qui nous est apparu essentiel dans la réalisation de ce spectacle.
Le texte de Dennis Kelly avec toute sa cocasserie vient questionner notre positionnement face à la terreur. Quand un troll devient directeur d’une école, c’est tout un cadre qui s’effondre. La figure du monstre vient déloger nos peurs les plus enfouies. Que faire face à l’injustice ? Qui est responsable ? Quelle est notre part de responsabilité ? Ces questions hantent les sous-couches de ce conte en apparence farfelu. Il nous semble qu’elles sont au plus proche des interrogations que peut avoir l’enfant sur le monde qui lui est proposé. Nous souhaitons donc questionner ici notre rapport au monde, et plus précisément au fracas du monde. Et chercher ensemble quelles réponses la vie en société nous proposent-t-elle ? Que faire face au pouvoir absolu ? Comment réagir face à la bêtise, celle des petits oui, mais surtout celle des grands ? L’histoire de Max et Alice nous embarque dans une quête en réalité lourde de sens. Nous avions envie de l’adresser à tous les enfants. Ceux en chair et en os qui tracent encore des marelles à la craie sur le sol de la cour de récré, mais aussi à tous les autres, plus enfouis, parfois dans un tiroir, qu’on ne prend plus toujours la peine de saluer et qui regardent par le hublot ce grand monde magnifiquement désordonné avec un grelot dans la gorge.